dytar a écrit : La vérité effective comme tu dis, ce n'est pas la réalité subjective / psychique / mentale : l'exemple des dénis de grossesse ou de maladie.
Peux-tu clarifier ton propos ? Je ne vois pas le rapprot avec ce que j'ai écrit
la vérité que tu sembles situer du côté de la matière (et donc de l'observable), d'un problème cérébral qui viendrait montrer la souffrance psy du patient. Ce que je te dis, c'est qu'un patient peut ne pas souffrir, au sens de s'en plaindre, de son état cérébral. Tout comme une femme peut dénier sa grossesse, jusqu'à perdre l'enfant. Ce qu'on pense de son propre cerveau, ce n'est pas réductible à son propre fonctionnement cérébral. Entre le cerveau et le bébé mort-né, il y l'idée (le psychisme) et le contexte social (normes, histoire, culture, etc.).
dytar a écrit : Si on relativise la vérité, on voit que c'est plus une relation entre un maître et un élève, entre des institutions, etc. La vérité comme un phénomène contextualisé, ça devient un savoir pris dans des enjeux autres (pouvoir, etc.).
De quel type de vérité parles-tu ici ?
n'importe laquelle
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c'est bel et bien une vision relativiste et perspectiviste que j'adopte... Mais juste pour la méthode, un, je ne suis pas relativiste !
dytar a écrit : L'esprit n'est pas la cerveau et l'objet des psychistes, c'est l'idée, et pas la matière !
Tout n'est que matière, à moins de trouver une réalité telle qu'elle participerait à l'être sans qu'elle ne procédat du corps... l'âme n'a jamais été observé, l'esprit n'est lui-même n'est que matérialité ; qu'on me prouve le contraire, je changerais aussitôt d'avis. Ce qui soutient ce que j'ai dit précédemment : "la vérité de la pathologie s'inscrit dans l'examen de la réalité biochinmique... ".
Matière psychique, oui : en ce sens que cet objet que le psychiste découpe avec son scalpel méthodologique. Tout comme le sociologue va s'attaquer à la matière de la norme si tu veux. Mais cette matière, c'est une idée. Et l'idée, c'est une représentation qui n'est pas réductible à un fonctionnement cérébral.
Par contre la réalité biochimique peut très bien dire l'inverse de la plainte d'un patient (ou de sa non-plainte)...
dytar a écrit : Pour Socrate (et tous les fondateurs d'écoles, pratiques, etc.), la méthode n'est pas le personnage, même si l'un éclaire l'autre. La méthode est un idéal qui nous indique la voie, rien d'autres.
Simplement voilà : cette méthode là se façonne par des acteurs précis : elle participe donc des personnages, elle est ce que l'un est à l'autre en fonction de ce qu'il constate, cet un étant le thérapeute.
Mais tout à fait sauf qu'il y quand même des règles en analyse, même si elles sont modifiables.
dytar a écrit : Qui nous dira que l'orientation du Psy est la mauvaise ? Rien non plus.
Qui nous dira le contraire ?
Ben oui je retournais ton argument précédent pour montrer que rien (d'extrapsychanalytique) nous indique ce qui est bon ou mauvais dans la conduite d'une analyse.
dytar a écrit : Il n'y a Aucun critère permettant qu'une référence tierce garantisse la bonne ou la mauvaise façon d'une analyse. Ou plutôt si, mais ils sont totalement psychanalytiques, cad, à l'intérieur de la logique psychanalytique, donc en dehors des canons des méthodes expérimentales.
Mais quid de cette bonne façon ? Mènera-t-elle tout de même à LA vérité ? Et comment attester objectivement de sa justesse et de sa pertinence ?
LA vérité, ça n'existe pas à psychanalyse... Elle est inventée et découverte (ou construite et rememorée) pendant l'analyse... Et justement, c'est cet abandon d'un idéal explicatif qui vient signer une modification dans le fonctionnement psychique du patient : "ah oui, en fait je ne saurai jamais si tout vient de ça ou de ça..." dit le patient d'un coup...
dytar a écrit : Exemple : un patient parle de quelque-chose qui rappelle au Psy la situation décrite par le premier à propos d'un conflit avec son père, qui l'avait même dans le même embarras. Le Psy demande si un lien existe entre les deux situations : le patient ne dit rien. Mais x séances après, fait des liens très fort qui viennent apporter beaucoup de compréhension et de décalage du patient par rapport à sa souffrance.
Peux-tu reformuler la dernière phrase ?
Et bien, c'est l'association d'idées, de pensées, de paroles, d'émotions à propos d'un lien qu'a proposé le psy dans son écoute du patient, qui vient montrer la pertinence du travail... Mais attention, ça n'est pas reproductible au sens expérimental. Les patients qui vont le mieux font ce travail sans l'aide du psy...
Là encore, quid des projections de l'analyste ? Le chemin me semble, pour le moins, incertain...[/quote]
Allez je me dévoile : mon psychanalyste m'a proposé lors de la première séance une interprétation à mon problème : je me suis dit, tiens c'est un peu direct..
La nuit qui suit, j'ai fait l'un des rêves les plus intenses de ma vie ( si si). Avec lui dedans, dans une situation qui m'est arrivé quand j'étais petit, qui était totalement en prise avec ce que je vivais à l'époque de la séance.
Je n'ai rien choisi du tout, j'ai rêvé et personne ne maitrise ses rêves. Il se passe quelque chose en analyse même si ce n'est pas de la science expériementale ! Bon j'arrête mon prêche
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