LUDWIG : toute une histoire
- vavou
- Au bar avec les fans
- Messages : 2748
- kuchnie na wymiar Dąbrowa Górnicza Chorzów Jaworzno
- Inscription : sam. 13 mai 2006, 08:46
- Matos : Jazzette only Sonor, Gary
j'opte pour les peaux naturelles, et les cymbales rares - Localisation : SE de la France
- Contact :
LUDWIG : toute une histoire
bonjour à tous.
voici un texte , qui est une compilation de morceaux trouvé sur internet.
un site canadien dédié aux Ludwig comportait une bonne partie des infos ci après. Sur ce site nous étions seulement 4 ou 5 inscrits il est d'ailleurs en stand-by depuis au moins un an.
bonne lecture !
INTRO ET GENERALITES
La compagnie Ludwig a certainement été la plus innovatrice et la plus célèbre aussi de toutes les compagnies de percussions américaines depuis le début du 20ème siècle. Nous devons aux 2 frères Ludwig (William et Theo) l’agencement moderne du set de batterie tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Théobald et William F.
Il est très difficile, pour ne pas dire impossible, de dater précisément les batteries Ludwig qui n’ont pas la date d’assemblage estampillée à l'intérieur des fûts. De plus les tampons comportant une date ont été appliquées de façon très sporadique.
Je vous livre ici quelques infos utiles pour vous aider à connaître l'âge de votre Ludwig en vous fiant aux badges, aux numéros de série et aux matériaux utilisés pour la fabrication des fûts.
LE BADGE
Les différentes signatures apposées sur les éléments fabriqués par Ludwig sont les indices les plus efficaces pour dater l'instrument, à moins que la date ne soit marquée à l'encre à l'intérieur du fût, une option malheureusement assez rare. On dénombre plus d'une soixantaine de signatures différentes de la marque de 1910 à nos jours : nom gravé sur les cercles ou directement sur le fût, badges en différents métaux emboutis, et même des étiquettes de papier collé. Ces signatures restent le moyen le moins périlleux de connaître l'année approximative de fabrication ou tout au moins de l’assemblage final.
Le premier badge date de 1910. Il s’agissait d’un rectangle en métal aux extrémités arrondies, qui était rivé sur le fût juste derrière le déclencheur de timbre et portait la mention : « Made by LUDWIG & LUDWIG Chicago ».
Le second badge a été utilisé de 1912 à 1915. Il était rond ( un peu comme une pièce de monnaie troué en son milieu) portait la mention : « LUDWIG & LUDWIG MAKERS Chicago, ILL ». Je n'ai vu qu'un e seule fois ce badge, il est gris métal.Il semble très très rare.
À partir de 1915, les caisses claires n'avaient plus de badge, mais arboraient généralement le nom de la compagnie gravé sur le cercle ou sur le fût. Pour les fûts en bois, le logo était marqué au fer chaud directement à l'intérieur du fût. Chaque gamme de fût avait son propre « tatouage ».
voir le guide complet des badge de la firme:
http://www.vintagedrumguide.com/ludwig_badges.html
LES N° DE SERIES
En 1963, le gouvernement américain rendit les numéros de série obligatoires sur chaque fût produit par les fabricants. Les premiers numéros apparurent chez Ludwig en février 1964. Fait amusant, cette date concorde avec la venue des Beatles aux États-Unis pour leur mythique apparition au « Ed Sullivan Show » avec Ringo qui arborait fièrement le logo Ludwig peint sur la peau de résonance de sa grosse caisse. Cette émission de télé fut le point de départ de l'ascension vertigineuse de la compagnie durant les années à venir.
La seule chose vraiment précise que l’on peut déduire de ces numéros est qu'un produit Ludwig sans numéro sur le badge a été fabriqué avant 1964.
Les badges étaient fabriqués par une autre compagnie que Ludwig et empaquetés en grande quantité dans de la cellophane. À la réception, un employé de chez Ludwig les déballait pour les mettre en vrac dans un gros baril à côté de la riveteuse de pose.
À partir de cette étape, on peut dire adieu à la précision de la datation par les numéros de série. Les badges n’étaient installés qu'à la toute fin du processus d'assemblage et étaient piochés au hasard dans le baril pour être ensuite rivetés sur le fût, qui avait d’ailleurs souvent été entreposé depuis plusieurs mois en attendant l’assemblage (pose des coquilles, des étouffoirs, et des peaux…).
Pour compliquer les choses encore un peu, si une commande était passé pour un kit, les employés agençaient n'importe quel tom aigu, tom basse et grosse caisse de la bonne couleur et de la taille requise dans l'entrepôt sans se soucier des numéros de série. Il est donc, vous en conviendrez, impossible de se fier à ces numéros pour identifier une batterie et la dater avec précision.
Certains kits ont des numéros qui peuvent avoir des écarts de deux ans parce que souvent on remettait de nouveau badges dans le baril avant qu'il soit complètement vide et de ce fait certains badges pouvaient rester au fond très longtemps avant de refaire surface pour être utilisés.
Toutefois, il est possible de voir des kits qui auraient des numéros qui se suivent suite à certaines commandes spéciales demandant justement que l'ordre des numéros soit respecté.
LISTE DES NUMÉROS DE SÉRIE POUR LES ANNÉES 60
Cette liste est basée sur les numéros de série de batterie qui avaient une date tamponnée à l'encre chez Ludwig à la construction du fût et non lors de l'assemblage final.
DATE NUMÉRO DE SÉRIE
1960 à 1963 Aucun
Février 1964 12,219
Avril 1964 31,505
Avril 1965 142,581
Juillet 1965 171,268
Octobre 1965 233,838
Mars 1966 308,863
Août 1966 361,292
Nov 1966 390,690
Mars 1967 427,211
Juin 1967 493,426
Nov 1967 519,728
Février 1968 578,990
Juin 1968 604,865
Nov 1968 650,521
Janvier 1969 673,078
Février 1969 689,430
Sept 1969 743,080
LA CONCEPTION DES FÛTS
voir une des plus complètes illustrations de caisse-claire:
http://www.vintagedrumguide.com/ludwig_snare_page.html
Banque de photo:
http://photobucket.com/images/ludwig%20drums?page=1
https://www.facebook.com/pages/Vintage- ... 7376713144
Une autre excellente façon de dater la batterie Ludwig consiste à considérer la méthode de fabrication et les matériaux utilisés.
Au début, en 1912, les fûts de bois étaient en un seul pli (solid shell). Les essences utilisées étaient l'acajou, l'érable ou le noyer. Avec les années, l'érable et le noyer furent de moins en moins utilisés jusqu'à la fin des années 20, où tous les fûts ne furent plus fabriqués qu'en acajou massif.
À partir de 1923, les grosses caisses commencèrent à être fabriquées en bois 3 plis; acajou-peuplier-acajou avec 2 renforts de chanfreins en bois d’érable.
En 1928, Ludwig commença à fabriquer certains tambours de parade (fûts un peu plus petits que les grosses caisses), également en 3 plis.
En 1929, les fûts 5 plis firent leur apparition sous l'appellation commerciale de « Aero Kraft shells ».
Les 3 plis devinrent alors les fûts appelés "Standard", les caisses claires étant, elles, toujours fabriquées en acajou massif.
C’est en 1937 et pour la première fois dans l’histoire de la batterie, que les tom-toms mélodiques (accordables, donc, les toms que vous connaissez) furent commercialisés. Ils étaient fabriqués en 3 plis acajou-peuplier-acajou et toujours avec les épais chanfreins d'érable massif.
Du début des années 40 au début des années 50, les grosses caisses et les toms n’avaient pas de rebords taillés avec un angle étudié. Seules les caisses claires avaient droit à ce raffinement technique. Les caisses claires d'après-guerre étaient fabriqués en laminé 3 plis sauf pour certaines commandes spéciales en bois massif. Jusqu'en 1959, les chanfreins en érable étaient très volumineux et épais.
1960, correspond au début de la grande époque de Ludwig… et de la naissance de gammes de différentes qualités.
C'est en effet à cette époque, un soir de février 1964, qu'un certain « Ringo Star » passa à la télévision au « Ed Sullivan show » derrière sa rutilante batterie de couleur Black Oyster Pearl portant l’inscription « Ludwig » sur la peau de résonance de la grosse-caisse. Ce fut le coup de départ de l'ascension phénoménale de la compagnie.
À partir de 1960, la totalité des fûts Ludwig était fabriquée en 3 plis acajou-peuplier-acajou avec 2 renforts en érable massif. En 1960 l'intérieur des fûts était laissé en « bois naturel », mais à partir de 1961 on commença à peindre certains fûts en blanc, sans doute pour camoufler les imperfections (ah grosse production quand tu nous tiens), à l’exception tout de même de certains toms basse et de grosses-caisses qui demeurèrent couleur intérieure « bois naturel ».
La période 1960 à 1975 est l’époque faste de la marque : qualité et solidité du hardware, diversité des finitions proposées, qualité du bois, et invention novatrices (cercle replié, pédale speed king, par ex.). Tous les collectionneurs s’accordent à dire que le son des batteries de cette époque est absolument incomparable même si la fabrication n'était pas toujours des plus raffinées (des fûts pas toujours très ronds, des chanfreins (bearing edge) d'une précision douteuse). La conjugaison des harmoniques parfaites, de la rondeur, de la chaleur et de la puissance du son n'a jamais été égalée sur aucune autre batterie Ludwig après cette époque.
Les fûts en acajou-peuplier-acajou ne furent malheureusement fabriqués que durant 8 ans. Ils furent remplacés par des fûts 3 plis en érable-peuplier-érable à partir de septembre 1968.
Le son de ces batteries est aussi excellent avec toutefois un son un peu plus sec et moins riche que celles en acajou (selon moi l’acajou offre un son plus ouvert et plus chaud, moins projeté, l’érable lui, est plus plat un peu plus froid et sec, on dit aussi plus neutre).
A partir de cette date (1968) la fabrication et la finition ont de nouveau été un peu plus soignées. Retour au fini naturel mais avec un léger vernis qui va perdurer quelques années.
on voit bien ici le vernis transparent sur le pli d' érable (il est présent mais par endroit il a disparu, ou est très peu apparent, il est donc très fins, très tiré) On voit bien ici un tom de 12 pli intérieur acajou, très légèrement vernis.
On peut retrouver des fûts de cette époque avec un pli acajou à l'intérieur ou à l'extérieur, principalement sur les grosses-caisses et les gros toms basses.
Assez rapidement, l'intérieur des fûts fut peint avec une peinture grise appelée « granitone » jusqu'en 1976 où un changement radical arriva dans la fabrication des batteries Ludwig... ce qui sonna le glas de la grande époque du fabricant : utilisation d’agglomérés à base de polymères, chewing gum recyclés, bois de cagettes….
ci-dessus un fût granitone
À partir de 1976
La série Classic avait des fûts d'une toute nouvelle conception : 6 plis en érable et peuplier sans renforts. Ces fûts étaient beaucoup plus parfaits esthétiquement et surtout beaucoup moins chers à produire.
Par contre la qualité, ou simplement la signature du son Ludwig, venait de changer radicalement.
voici le lien vers un tableau très bien fait qui liste la conception des fût Ludwig
http://www.ludwig-drums.com/woodshellguide.php
À cette époque, le disco faisait rage et les studios devenaient de plus en plus sophistiqués avec l’utilisation des « noise gate », des compresseurs et des reverb Hi-teck. La mode n'était plus au son de l'instrument mais à l'habileté des ingénieurs de studio à créer « UN SON » avec l'électronique.
Le mot d'ordre était de laisser les peaux les plus molles possible avec beaucoup de sparadrap pour étouffer le son de base pour ensuite essayer de le reconstituer avec les machines.Ce qui compte &à cette époque se n'est plus le son du batteur, le l'ingé son veut juste un signal...le reste il s'en charge .
Peu de temps après, les batteurs étaient à leur tour éliminés pour être carrément remplacés par des machines. Cette mode dura quelques bonnes années surtout durant la vague new-wave du début des années 80. La perte de qualité acoustique des nouveaux fûts passa donc assez inaperçue. Durant ce temps, les Japonais commençaient à prendre le marché avec des batteries de meilleure qualité à des prix beaucoup plus bas que les modèles des fabricants américains qui n’avaient pas vu venir le coup.
Pour les années qui suivirent jusqu'à nos jours, divers bois furent utilisés pour les fûts, avec toujours le même genre de fabrication 5, 6, 8, et même 10 plis.
J'arrêterai donc ici les précisions sur des batteries qui ne sont plus vraiment vintage et dont le moteur de production est faire surtout des profits au détriment de la qualité de fabrication .
Aujourd’hui les propriétaires de Ludwig sont un groupe financier qui a investi en s’offrant une marque, une image correspondant à une force de vente ; ils ont laissé tomber le savoir faire, et ont délocalisé toute la production…
pour voir le hard:
http://www.vintagesnaredrums.com/ludwig_hardware.html#
site incontournable :
http://www.vintageludwigdrums.com/
à plus,vavou
voici un texte , qui est une compilation de morceaux trouvé sur internet.
un site canadien dédié aux Ludwig comportait une bonne partie des infos ci après. Sur ce site nous étions seulement 4 ou 5 inscrits il est d'ailleurs en stand-by depuis au moins un an.
bonne lecture !
INTRO ET GENERALITES
La compagnie Ludwig a certainement été la plus innovatrice et la plus célèbre aussi de toutes les compagnies de percussions américaines depuis le début du 20ème siècle. Nous devons aux 2 frères Ludwig (William et Theo) l’agencement moderne du set de batterie tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Théobald et William F.
Il est très difficile, pour ne pas dire impossible, de dater précisément les batteries Ludwig qui n’ont pas la date d’assemblage estampillée à l'intérieur des fûts. De plus les tampons comportant une date ont été appliquées de façon très sporadique.
Je vous livre ici quelques infos utiles pour vous aider à connaître l'âge de votre Ludwig en vous fiant aux badges, aux numéros de série et aux matériaux utilisés pour la fabrication des fûts.
LE BADGE
Les différentes signatures apposées sur les éléments fabriqués par Ludwig sont les indices les plus efficaces pour dater l'instrument, à moins que la date ne soit marquée à l'encre à l'intérieur du fût, une option malheureusement assez rare. On dénombre plus d'une soixantaine de signatures différentes de la marque de 1910 à nos jours : nom gravé sur les cercles ou directement sur le fût, badges en différents métaux emboutis, et même des étiquettes de papier collé. Ces signatures restent le moyen le moins périlleux de connaître l'année approximative de fabrication ou tout au moins de l’assemblage final.
Le premier badge date de 1910. Il s’agissait d’un rectangle en métal aux extrémités arrondies, qui était rivé sur le fût juste derrière le déclencheur de timbre et portait la mention : « Made by LUDWIG & LUDWIG Chicago ».
Le second badge a été utilisé de 1912 à 1915. Il était rond ( un peu comme une pièce de monnaie troué en son milieu) portait la mention : « LUDWIG & LUDWIG MAKERS Chicago, ILL ». Je n'ai vu qu'un e seule fois ce badge, il est gris métal.Il semble très très rare.
À partir de 1915, les caisses claires n'avaient plus de badge, mais arboraient généralement le nom de la compagnie gravé sur le cercle ou sur le fût. Pour les fûts en bois, le logo était marqué au fer chaud directement à l'intérieur du fût. Chaque gamme de fût avait son propre « tatouage ».
voir le guide complet des badge de la firme:
http://www.vintagedrumguide.com/ludwig_badges.html
LES N° DE SERIES
En 1963, le gouvernement américain rendit les numéros de série obligatoires sur chaque fût produit par les fabricants. Les premiers numéros apparurent chez Ludwig en février 1964. Fait amusant, cette date concorde avec la venue des Beatles aux États-Unis pour leur mythique apparition au « Ed Sullivan Show » avec Ringo qui arborait fièrement le logo Ludwig peint sur la peau de résonance de sa grosse caisse. Cette émission de télé fut le point de départ de l'ascension vertigineuse de la compagnie durant les années à venir.
La seule chose vraiment précise que l’on peut déduire de ces numéros est qu'un produit Ludwig sans numéro sur le badge a été fabriqué avant 1964.
Les badges étaient fabriqués par une autre compagnie que Ludwig et empaquetés en grande quantité dans de la cellophane. À la réception, un employé de chez Ludwig les déballait pour les mettre en vrac dans un gros baril à côté de la riveteuse de pose.
À partir de cette étape, on peut dire adieu à la précision de la datation par les numéros de série. Les badges n’étaient installés qu'à la toute fin du processus d'assemblage et étaient piochés au hasard dans le baril pour être ensuite rivetés sur le fût, qui avait d’ailleurs souvent été entreposé depuis plusieurs mois en attendant l’assemblage (pose des coquilles, des étouffoirs, et des peaux…).
Pour compliquer les choses encore un peu, si une commande était passé pour un kit, les employés agençaient n'importe quel tom aigu, tom basse et grosse caisse de la bonne couleur et de la taille requise dans l'entrepôt sans se soucier des numéros de série. Il est donc, vous en conviendrez, impossible de se fier à ces numéros pour identifier une batterie et la dater avec précision.
Certains kits ont des numéros qui peuvent avoir des écarts de deux ans parce que souvent on remettait de nouveau badges dans le baril avant qu'il soit complètement vide et de ce fait certains badges pouvaient rester au fond très longtemps avant de refaire surface pour être utilisés.
Toutefois, il est possible de voir des kits qui auraient des numéros qui se suivent suite à certaines commandes spéciales demandant justement que l'ordre des numéros soit respecté.
LISTE DES NUMÉROS DE SÉRIE POUR LES ANNÉES 60
Cette liste est basée sur les numéros de série de batterie qui avaient une date tamponnée à l'encre chez Ludwig à la construction du fût et non lors de l'assemblage final.
DATE NUMÉRO DE SÉRIE
1960 à 1963 Aucun
Février 1964 12,219
Avril 1964 31,505
Avril 1965 142,581
Juillet 1965 171,268
Octobre 1965 233,838
Mars 1966 308,863
Août 1966 361,292
Nov 1966 390,690
Mars 1967 427,211
Juin 1967 493,426
Nov 1967 519,728
Février 1968 578,990
Juin 1968 604,865
Nov 1968 650,521
Janvier 1969 673,078
Février 1969 689,430
Sept 1969 743,080
LA CONCEPTION DES FÛTS
voir une des plus complètes illustrations de caisse-claire:
http://www.vintagedrumguide.com/ludwig_snare_page.html
Banque de photo:
http://photobucket.com/images/ludwig%20drums?page=1
https://www.facebook.com/pages/Vintage- ... 7376713144
Une autre excellente façon de dater la batterie Ludwig consiste à considérer la méthode de fabrication et les matériaux utilisés.
Au début, en 1912, les fûts de bois étaient en un seul pli (solid shell). Les essences utilisées étaient l'acajou, l'érable ou le noyer. Avec les années, l'érable et le noyer furent de moins en moins utilisés jusqu'à la fin des années 20, où tous les fûts ne furent plus fabriqués qu'en acajou massif.
À partir de 1923, les grosses caisses commencèrent à être fabriquées en bois 3 plis; acajou-peuplier-acajou avec 2 renforts de chanfreins en bois d’érable.
En 1928, Ludwig commença à fabriquer certains tambours de parade (fûts un peu plus petits que les grosses caisses), également en 3 plis.
En 1929, les fûts 5 plis firent leur apparition sous l'appellation commerciale de « Aero Kraft shells ».
Les 3 plis devinrent alors les fûts appelés "Standard", les caisses claires étant, elles, toujours fabriquées en acajou massif.
C’est en 1937 et pour la première fois dans l’histoire de la batterie, que les tom-toms mélodiques (accordables, donc, les toms que vous connaissez) furent commercialisés. Ils étaient fabriqués en 3 plis acajou-peuplier-acajou et toujours avec les épais chanfreins d'érable massif.
Du début des années 40 au début des années 50, les grosses caisses et les toms n’avaient pas de rebords taillés avec un angle étudié. Seules les caisses claires avaient droit à ce raffinement technique. Les caisses claires d'après-guerre étaient fabriqués en laminé 3 plis sauf pour certaines commandes spéciales en bois massif. Jusqu'en 1959, les chanfreins en érable étaient très volumineux et épais.
1960, correspond au début de la grande époque de Ludwig… et de la naissance de gammes de différentes qualités.
C'est en effet à cette époque, un soir de février 1964, qu'un certain « Ringo Star » passa à la télévision au « Ed Sullivan show » derrière sa rutilante batterie de couleur Black Oyster Pearl portant l’inscription « Ludwig » sur la peau de résonance de la grosse-caisse. Ce fut le coup de départ de l'ascension phénoménale de la compagnie.
À partir de 1960, la totalité des fûts Ludwig était fabriquée en 3 plis acajou-peuplier-acajou avec 2 renforts en érable massif. En 1960 l'intérieur des fûts était laissé en « bois naturel », mais à partir de 1961 on commença à peindre certains fûts en blanc, sans doute pour camoufler les imperfections (ah grosse production quand tu nous tiens), à l’exception tout de même de certains toms basse et de grosses-caisses qui demeurèrent couleur intérieure « bois naturel ».
La période 1960 à 1975 est l’époque faste de la marque : qualité et solidité du hardware, diversité des finitions proposées, qualité du bois, et invention novatrices (cercle replié, pédale speed king, par ex.). Tous les collectionneurs s’accordent à dire que le son des batteries de cette époque est absolument incomparable même si la fabrication n'était pas toujours des plus raffinées (des fûts pas toujours très ronds, des chanfreins (bearing edge) d'une précision douteuse). La conjugaison des harmoniques parfaites, de la rondeur, de la chaleur et de la puissance du son n'a jamais été égalée sur aucune autre batterie Ludwig après cette époque.
Les fûts en acajou-peuplier-acajou ne furent malheureusement fabriqués que durant 8 ans. Ils furent remplacés par des fûts 3 plis en érable-peuplier-érable à partir de septembre 1968.
Le son de ces batteries est aussi excellent avec toutefois un son un peu plus sec et moins riche que celles en acajou (selon moi l’acajou offre un son plus ouvert et plus chaud, moins projeté, l’érable lui, est plus plat un peu plus froid et sec, on dit aussi plus neutre).
A partir de cette date (1968) la fabrication et la finition ont de nouveau été un peu plus soignées. Retour au fini naturel mais avec un léger vernis qui va perdurer quelques années.
on voit bien ici le vernis transparent sur le pli d' érable (il est présent mais par endroit il a disparu, ou est très peu apparent, il est donc très fins, très tiré) On voit bien ici un tom de 12 pli intérieur acajou, très légèrement vernis.
On peut retrouver des fûts de cette époque avec un pli acajou à l'intérieur ou à l'extérieur, principalement sur les grosses-caisses et les gros toms basses.
Assez rapidement, l'intérieur des fûts fut peint avec une peinture grise appelée « granitone » jusqu'en 1976 où un changement radical arriva dans la fabrication des batteries Ludwig... ce qui sonna le glas de la grande époque du fabricant : utilisation d’agglomérés à base de polymères, chewing gum recyclés, bois de cagettes….
ci-dessus un fût granitone
À partir de 1976
La série Classic avait des fûts d'une toute nouvelle conception : 6 plis en érable et peuplier sans renforts. Ces fûts étaient beaucoup plus parfaits esthétiquement et surtout beaucoup moins chers à produire.
Par contre la qualité, ou simplement la signature du son Ludwig, venait de changer radicalement.
voici le lien vers un tableau très bien fait qui liste la conception des fût Ludwig
http://www.ludwig-drums.com/woodshellguide.php
À cette époque, le disco faisait rage et les studios devenaient de plus en plus sophistiqués avec l’utilisation des « noise gate », des compresseurs et des reverb Hi-teck. La mode n'était plus au son de l'instrument mais à l'habileté des ingénieurs de studio à créer « UN SON » avec l'électronique.
Le mot d'ordre était de laisser les peaux les plus molles possible avec beaucoup de sparadrap pour étouffer le son de base pour ensuite essayer de le reconstituer avec les machines.Ce qui compte &à cette époque se n'est plus le son du batteur, le l'ingé son veut juste un signal...le reste il s'en charge .
Peu de temps après, les batteurs étaient à leur tour éliminés pour être carrément remplacés par des machines. Cette mode dura quelques bonnes années surtout durant la vague new-wave du début des années 80. La perte de qualité acoustique des nouveaux fûts passa donc assez inaperçue. Durant ce temps, les Japonais commençaient à prendre le marché avec des batteries de meilleure qualité à des prix beaucoup plus bas que les modèles des fabricants américains qui n’avaient pas vu venir le coup.
Pour les années qui suivirent jusqu'à nos jours, divers bois furent utilisés pour les fûts, avec toujours le même genre de fabrication 5, 6, 8, et même 10 plis.
J'arrêterai donc ici les précisions sur des batteries qui ne sont plus vraiment vintage et dont le moteur de production est faire surtout des profits au détriment de la qualité de fabrication .
Aujourd’hui les propriétaires de Ludwig sont un groupe financier qui a investi en s’offrant une marque, une image correspondant à une force de vente ; ils ont laissé tomber le savoir faire, et ont délocalisé toute la production…
pour voir le hard:
http://www.vintagesnaredrums.com/ludwig_hardware.html#
site incontournable :
http://www.vintageludwigdrums.com/
à plus,vavou
Dernière modification par vavou le dim. 24 janv. 2016, 13:37, modifié 23 fois.
- soft
- Conseil des sages
- Messages : 20072
- Inscription : ven. 18 nov. 2005, 23:00
- Localisation : à l'ouest
plus de screts
monstrueux, brave ami; un survol très efficace et très utile; braaaaavo Vavou;
" the surest sign that intelligent life exists elsewhere in the universe is that none of it has tried to contact us"
- vavou
- Au bar avec les fans
- Messages : 2748
- Inscription : sam. 13 mai 2006, 08:46
- Matos : Jazzette only Sonor, Gary
j'opte pour les peaux naturelles, et les cymbales rares - Localisation : SE de la France
- Contact :
CLASSIC LOUD désigne un fût 6 plis en érable et peuplier sans renforts.
développé à partir de fin 70.
au départ Loud a mis au point un 5 pli de bois + finition née en 1929 sous le nom « Aero Kraft shells » (mais avec renfort en 1929)
et SUPER CLASSIC LOUD un fût de 4 plis seulement, c'est à dire le 3 plis en bois + le rodoïde = 4. C'est lui qui a la super cote, et qui est très recherché, C'est le modèle HISTORIQUE de chez loud années 30, 40 50, 60, 70.
Mais attention souvent lors de vente on peut lire:
"3 ply Maple Classic set" et c'était la marque de fabrique Loud les 3 plis...
donc, pour être clair de l'intérieur du fûts vers l'extérieur
acajou/peuplier/acajou + finition
ou érable/peuplier/érable + finition
ou érable/peuplier/acajou + finition
pour rester précis loud historique c'est 3 plis , plus deux renforts de chanfrein pour que le fût ne se déforme pas sous la tension...
Tandis que Gretsch c'est fût de 6 plis de 5,33mm pas de renfort du chanfrein mais un cercle moulé, lourd pour afin d'empêcher la déformation du fût due à la tension de la peau...
voilà pour moi ce sont les deux conceptions historique qui vont servir de modèle pour tous les facteurs de batterie...
attention car de nombreux amateurs comptes dans les plis la finition...
Mais les noms de "classic" et "super classic" ont désignés aussi une gammes de hardware....et ça continue, on entrecroise les infos chez Ludwig, pour bien faire croire que tous est exceptionnel et que tout leur produit se valent...
En vérité la marque à toujours gentiment évité dès les années 60 de trop communiquer sur la sauce avec laquelle elle construisait...
on prend un nom de modèle et on le garde si le nom fait rêver , même si on le change tout le matos par rapport à la conception originale.
A l'inverse, si un modèle ne fonctionne pas, et ou ne se vend pas comme on veut, on change rien et on le rebaptise avec des vocables à la mode...
et cela ce fait chez loud pour le hardware, les fûts, les tailles, les mélanges de métaux etc...etc..
c'est illisible, et c'est fait exprès...c'est super difficile de comprendre quel est le matos de qualité et celui dit " tout venant"...et loud à fait cela à dessein
C'est en parcourant les catalogues, que, j'ai repéré les modèles selon les époques, j'ai essayé de repérer les produit dont le cahier des charges par exemple reste (ou semble rester) similaire...
j'ai un gros faible pour la période (55) WFL et la prékeystone(avant 64) car les chromes sont un peu gris, un peu moins brillant, ils sont sublimes à la lumière...et vieillissent manifestement très bien. En disant cela je pense ma loud en 15''x 6,5 :elle sonne et en plus elle en jette...
Le moins bon pour moi chez eux c'est le timbre...qui très tôt donne un son aigre, criard, un timbre quoi...et les premières expériences que la marque à lancée avec les brins moulé dans un embout plastique.... Ce ne fût pas vraiment une réussite.
développé à partir de fin 70.
au départ Loud a mis au point un 5 pli de bois + finition née en 1929 sous le nom « Aero Kraft shells » (mais avec renfort en 1929)
et SUPER CLASSIC LOUD un fût de 4 plis seulement, c'est à dire le 3 plis en bois + le rodoïde = 4. C'est lui qui a la super cote, et qui est très recherché, C'est le modèle HISTORIQUE de chez loud années 30, 40 50, 60, 70.
Mais attention souvent lors de vente on peut lire:
"3 ply Maple Classic set" et c'était la marque de fabrique Loud les 3 plis...
donc, pour être clair de l'intérieur du fûts vers l'extérieur
acajou/peuplier/acajou + finition
ou érable/peuplier/érable + finition
ou érable/peuplier/acajou + finition
pour rester précis loud historique c'est 3 plis , plus deux renforts de chanfrein pour que le fût ne se déforme pas sous la tension...
Tandis que Gretsch c'est fût de 6 plis de 5,33mm pas de renfort du chanfrein mais un cercle moulé, lourd pour afin d'empêcher la déformation du fût due à la tension de la peau...
voilà pour moi ce sont les deux conceptions historique qui vont servir de modèle pour tous les facteurs de batterie...
attention car de nombreux amateurs comptes dans les plis la finition...
Mais les noms de "classic" et "super classic" ont désignés aussi une gammes de hardware....et ça continue, on entrecroise les infos chez Ludwig, pour bien faire croire que tous est exceptionnel et que tout leur produit se valent...
En vérité la marque à toujours gentiment évité dès les années 60 de trop communiquer sur la sauce avec laquelle elle construisait...
on prend un nom de modèle et on le garde si le nom fait rêver , même si on le change tout le matos par rapport à la conception originale.
A l'inverse, si un modèle ne fonctionne pas, et ou ne se vend pas comme on veut, on change rien et on le rebaptise avec des vocables à la mode...
et cela ce fait chez loud pour le hardware, les fûts, les tailles, les mélanges de métaux etc...etc..
c'est illisible, et c'est fait exprès...c'est super difficile de comprendre quel est le matos de qualité et celui dit " tout venant"...et loud à fait cela à dessein
C'est en parcourant les catalogues, que, j'ai repéré les modèles selon les époques, j'ai essayé de repérer les produit dont le cahier des charges par exemple reste (ou semble rester) similaire...
j'ai un gros faible pour la période (55) WFL et la prékeystone(avant 64) car les chromes sont un peu gris, un peu moins brillant, ils sont sublimes à la lumière...et vieillissent manifestement très bien. En disant cela je pense ma loud en 15''x 6,5 :elle sonne et en plus elle en jette...
Le moins bon pour moi chez eux c'est le timbre...qui très tôt donne un son aigre, criard, un timbre quoi...et les premières expériences que la marque à lancée avec les brins moulé dans un embout plastique.... Ce ne fût pas vraiment une réussite.
Dernière modification par vavou le dim. 23 sept. 2007, 20:55, modifié 9 fois.
- Capitaine Caverne
- Conseil des sages
- Messages : 2195
- Inscription : lun. 14 nov. 2005, 11:04
- Matos : de folie.
- Localisation : Lascaux
- Contact :
- vavou
- Au bar avec les fans
- Messages : 2748
- Inscription : sam. 13 mai 2006, 08:46
- Matos : Jazzette only Sonor, Gary
j'opte pour les peaux naturelles, et les cymbales rares - Localisation : SE de la France
- Contact :
si notre cher Philippe d'ARS CUST lit texte et qu'il y décèle de petites ou grosse connerie, qu'il n'hésite pas à donner son point de vu
car comme chacun sait je ne suis pas bricoleur, alors parfois j'observe un fûts mais ma lecture du travail de la facture instrumentale manque cruellement de pratique ...
et la théorie à ses limites, n'est ce pas?
car comme chacun sait je ne suis pas bricoleur, alors parfois j'observe un fûts mais ma lecture du travail de la facture instrumentale manque cruellement de pratique ...
et la théorie à ses limites, n'est ce pas?
- carlosdubrazil
- Conseil des sages
- Messages : 5415
- Inscription : lun. 26 mars 2007, 11:51
- Localisation : 45°46'03.34"N 4°50'00.44"E
- vavou
- Au bar avec les fans
- Messages : 2748
- Inscription : sam. 13 mai 2006, 08:46
- Matos : Jazzette only Sonor, Gary
j'opte pour les peaux naturelles, et les cymbales rares - Localisation : SE de la France
- Contact :
merci pour vos remarques toutes sympathiques.
cela m'encourage ! ! car j'aimerais préparer un petit topo sur l'autre volet de la firme, qui va la propulser de nouveau vers une image d'excellence, c'est la production de percussions classique....
elle achète des brevets et re-crée et réalise des instruments d'une qualité Très supérieure au reste du marché : c'est le cas des timbales Ringer et des vibraphones Musser
...alors je potasse et dès que j'ai du temps ( c'est pas gagné) j'essaie de présenter un éventail de "l'autre facette Ludwig".
cela m'encourage ! ! car j'aimerais préparer un petit topo sur l'autre volet de la firme, qui va la propulser de nouveau vers une image d'excellence, c'est la production de percussions classique....
elle achète des brevets et re-crée et réalise des instruments d'une qualité Très supérieure au reste du marché : c'est le cas des timbales Ringer et des vibraphones Musser
...alors je potasse et dès que j'ai du temps ( c'est pas gagné) j'essaie de présenter un éventail de "l'autre facette Ludwig".