Yop
Marrant mais les copains, vous vous êtes mélangé un tout ptit détail, arrêtez de dire "la ligne de Krikou"
C'est Brouzouf qui a demandé comment jouer cette ligne, pas Krikou à la base ^^ Krikou n'a fait que reposter l'image de Brouzouf en disant qu'il était intéressé aussi d'entendre comment qu'ça sonne ^^ Rendez à César ce qui appartient à Brouzouf quoi
Sinon, je pense qu'effectivement vous parlez de la même chose (seb et soft) tout en ne parlant pas exactement de la même chose.
Il faut selon moi songer à 2 détails afin de comprendre pourquoi ces points de vues sont différents :
1/ En occident (Europe) la musique savante a presque toujours été écrite (tout du moins jusqu'aux temps où l'on peut retrouver des traces d'écrits). Agostini (et d'autres) est arrivé après que l'occident n'ait rencontré d'autres choses, autrement dit agostini = musique savante + connaissance qu'il existe d'autres trucs 'achement "bizarres".
2/ Ailleurs, on n'a pas attendu que les occidentaux se pointent avec leur cul béni pour jouer, chanter et/ou écrire (selon les endroits du globe) de la musique, qu'elle fût savante ou populaire. Car oui, les occidentaux n'ont pas l'apanage de la musique savante (encore heureux ^^).
Du coup, effectivement ce qui a le plus intéressé, et intéresse toujours beaucoup, les occidentaux, c'est justement les musiques populaires essentiellement qui sont souvent complètement dingues car indescriptible sur papier !!! Notez les musiques populaires d'Afrique, d'Amérique du sud...etc... essayez de les écrire, ou pas ^^ ... par conséquent, pour les comprendre, les assimiler, le passage par le chant est à mon sens essentiel pour nous autres occidentaux, la raison est simple, c'est que par chez nous, on a oublié que le rythme était tout de même à l'origine un moyen de communication entre nos tribus d'il y a très très longtemps.
Il y a un tas de gens en occident qui sont total arythmiques, qui ne comprennent rien du tempo ou du rythme, parce qu'ils ont perdu cette essence qui était pourtant naturelle à l'origine. Heureusement il y en a quelques uns qui n'ont pas perdu cela. A l'inverse, on est toujours étonné qu'il y ait peu de personnes arythmiques "ailleurs", mais il y en a aussi et il risque d'y en avoir de plus en plus, rassurons nous (ou pas)
Sinon, rapidement concernant Cobham, il ne faut pas prendre au mot près la phrase écrite par Soft, qui aurait été dite par Cobham lors d'un masterclass, que l'on m'a rapporté et que je lui ai rapporté, la question était un truc dans le genre
"Mr cobham, à la mesure trente-douze, vous avez fait quoi en fait, des œufs au lait ou de la mousse au chocolat ?"
la réponse du master fût simple, et probablement due au fait (à mon humble avis) que le monsieur ne savait absolument plus ce qu'il avait fait à la mesure trente douze ^^ ce qui nous donne donc une réponse dans le genre
"Quelle importance, tant que je suis retombé sur le 1" ^^
Ceci dit, Cobham est assez connu pour ses traits complètement déroutants où finalement tout ce qui importe c'est que ça tombe juste... au final, j'aurais même envie de dire que, tout comme Tony Williams, il compte non pas en 4/4 ou en 3/4 ou en 15/8, mais en 1/x ^^ mais ça, c'est moi qui le dis, pas Cobham hein ^^
Enfin, toute cette conversation est vraiment super intéressante je trouve. On y lit des points de vues assez divers, et c'est vraiment passionnant
Je vous donne mon avis via ce post concernant ces points de vue différents, mais je ne prétendrais sûrement pas détenir "la" vérité ^^, disons que c'est "ma" vérité et qu'elle me convient en fonction de ce que je pense avoir perçu de l'évolution de la musique et de sa "connaissance" au travers du temps.
Pour finir sur ce pavé Geronimesque, je pense comme Soft que, ce genre d'exercice tiré du Ago volume jesaispluscombien page osef, n'est à la base qu'un exercice, et que l'on peut l'étudier comme on le souhaite, tant que l'on respecte l'ossature rythmique des différentes choses qui s'y passent. La polyrythmie n'est pas nouvelle, mais dans ce genre d'exercice, comme l'a dit Soft, le principal élément musical ne tient pas sur le 2 et 4 de la grosse caisse qui tombent entre deux notes de la caisse claire ou pas.. mais plutôt justement sur le fait qu'il y a une mesure donnée avec une pulsation propre, et que la phrase jouée n'est pas pensée sur cette pulsation mais sur une pulsation relative que sont ici les triolets de noires. Une fois que l'on a compris cela, on peut soit passer par le chant comme j'aime le faire personnellement, soit effectivement parvenir par le jouage à s'affranchir du carcan de la mesure en rendant sa pulsation simplement naturelle, et de fait, ne plus avoir à y penser pour jouer la phrase écrite.
Enfin, sur les 2 exemples sonores que l'on a pu obtenir de Soft et de Seb, on entend parfaitement ce "décalage" même si l'un et/ou l'autre n'ont peut être pas cherché celui ci.
Tchouss