Dans la foulée j'ai fait quelques clichés glissés sous le manteau à certains éminents membres de ce précieux forum, j'en profite donc pour les partager.
Donc,point de départ,une gc lud des 60's dont l'attache banane avait été remplacée par un support sonor swinger.
J'ai donc décidé de reboucher tout cela et de cacher la misère.
Premier point découpe du rhodo à l'emplacement de la potence,je détaillerai plus loin le mode opératoire.
L'acajou à souffert lors du décollement,la colle entre les plis étant vraiment sèche,normal après quasi 50 ans.
La première chose à faire c'est de refaire un perçage clean pour y insérer par la suite une rondelle de bois,pour ce faire il faut réaliser un "guide" pour scie cloche de façon à effectuer le perçage sans ripper,ici sur un morceau de mélaminé que je maintient ensuite sur la fût à l'aide d'un serre-joint.
Puis percer avec un perceuse et une scie cloche ,attention au départ,tourner lentement et sans mettre de pression,il est possible d'utiliser un contre-cale à l'opposé pour la sortie de la scie-cloche et ainsi eviter tout risque d'éclat,sauf si comme moi vous êtes habitué à utiliser ce genre d'outillage.
Et voilà un trou qu'il est parfaitement trouté,prêt à être rebouché.
Ensuite,toujours le même matériel vous allez réaliser la "rondelle" qui viendra s'insérer dans ce magnifique perçage world class,par exemple dans un vieux fût dont vous aurez prélevé un échantillon,j'ai presque honte,pour ma part une gc sonic au système merdique fût le généreux donateur.
Ca y est,vous êtes maintenant l'heureux propriétaire d'une magnifique rondelle en bois qu'elle est belle qui va bientôt trouver sa place.
Je vous passe les détails,il suffit juste de la positionner dans son emplacement douillet avec une bonne colle à bois, perso j'utilise une spécial pièces humides de chez bostik,mais n'importe quelle colle de qualité fera le boulot.
Puis ensuite il ne restera plus qu'à affleurer tout ça, je le fait au ciseau à bois,sinon scie japonaise,lame de scie à métaux,ponceuse vibrante ou orbitale,cale à poncer + huile de coupe,bref,en fonction du niveau de maîtrise et des outils à dispo.
Genre.
Finition au papier de verre,du 120 je crois me souvenir.
Hop,c'est au poil.
Reste ensuite à boucher tout les autres trous de petits diamètres,pour ce faire il vous faudra réaliser des "flipots",de petites pièces de bois donc à insérer dans les trous.Comme je suis dans le métier j'ai fais cela avec de l'acajou également,mais les baguettes du resto asiatique de l'angle de la rue feront aussi le même boulot.
Un truc dans ce goût là.
Même étape que précédemment ,il faut affleurer,donc scie à main/japonaise/couteau à pain....
Et rebelote,ponçage pour obtenir une surface clean dessus/dessous.
Et v'là l'boulot!
Ne reste plus qu'à mastiquer les éclats lors du décollement de la pièce de rhodo,ici avec un mastic carrossier,sinon pâte à bois/plâtre/farine avec de l'eau,tout ce qui pourra combler le vide,ça n'a pas d'importance,au final ce sera prit en sandwich.
Maintenant étape plus délicate que je n'ai pas détaillé plus haut,il va donc falloir effectuer un prélèvement de rhodo,sous la gc donc,je n'ai pas de photos malheureusement,je vais tenter d'être clair.
Il faut délimiter la partie à découper avec de la bande-cache (schotch papier utilisé par les peintres),de préférence le plus clean clean possible,pour couper utiliser un cutter avec une lame neuve ou un scalpel,et le guider avec une règle pour rester droit,comme si vous traciez des figures géométriques avec un crayon,sauf que le crayon coupe un petit peu.
Ne reste plus ensuite qu'à décoller la pièce.
Que voili que voilà.
Puis la mettre en forme au poil pour qu'elle corresponde à l'autre entaille,par exemple en retraçant à l'aide d'une équerre puis en usinant avec une cale à poncer.
Hop.
Et zou.
Et le miracle s'accomplit une fois encore,en plus d'une rondelle en bois vous possédez maintenant un patch de rhodo qui va faire son nid dans l'emplacement réservé.
Je passe les détails du collage,chacun fait avec ce qu'il à sous la main,colle à bois,araldite/colle chaude/double face,mais je préconise quand même le classique double encollage à la colle néoprène.Une couche sur le support,un couche sur la pièce,une fois sec au toucher il ne reste plus qu'à poser,attention,pas le droit à l'erreur avec cette méthode.
Le résultat,apu trou,apu de trace,apu rin,fini,disparu.
Maintenant,la finition,mode barbare pour moi,tout à sec,ponceuse orbitale,papier de verre de 600/800/1000,en trois passes donc.
L'artillerie.
De préférence avec une semelle souple pour épouser le galbe,sinon c'est huile de coude et tout à la main,c'est tout aussi efficace mais plus long.
La semelle,un produit 3M.
En voiture Simone,même pas peur.
Ensuite application d'un polish avé la machine qui va bien,pour les ceusses qui n'ont pas le matos,c'est chiffon doux rehuile de coude,patience et longueur de temps....
Et enfin,sous vos yeux ébahis,le résultat.
Voilà voilà,comme on dit dans le métier,"celui qui sait pas y verra pas!"
Notez que cette fichue gc était toute peinte en blanc à l'intérieur,vache de boulot pour la ramener dans cet état.
Et voilà,fin de chantier,ne vous reste plus qu'à remonter la quincaillerie,ni vu ni connu.
Bravo !!
Je n'ai jamais eu les cojones d'essayer. Tu as fait ça à vitesse tres basse ?
