En gros, la position de la majorité des associations d'aides aux toxicomanes : continuer à lutter pour dé-diaboliser les produits et pour laisser le consommateur et ses motivations au centre du problème.So What ? a écrit : Ce qui compte ce sont surtout les motivations de la consommation. Si on s'abandonne dans un produit pour fuir la réalité, la société, les responsabilités, etc., on est drogué et le produit importe peu du moment qu'il a les effets psychotropes recherchés. C'est ça la dépendance psychologique, la plus dangereuse. Et quand on a "besoin" d'un produit pour faire la fête ou pour se détendre, même si on se dit que c'est épisodique, c'est qu'on est dépendant psychologiquement, d'une façon pernicieuse, parce qu'il y a de grandes chances qu'on cherche à augmenter la fréquence des "bons moments".
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Le cas des héroïnomanes sous méthadone est édifiant : combien, même comblés par le produit, ne supportent pas de se retrouver lucides (car l'effet de défonce est absent)... et rechutent de ce fait...
C'est bien l'exposition à la réalité qui révèle le drame de leur existence : affronter leur propre réalité.
PS : j'ai pas lu la bio de Miles mais le bouquin de Charles Mingus "Comme un chien" comporte des passages de défonces, d'états seconds et de ruine assez impressionnants. Sinon question "défonce", Bukowski a écrit des trucs TRES forts et tristes à la fois... Intéressant pour qui veut toucher du doigt la question en évitant de les porter à la bouche, bien entendu...