A la recherche d’une Ludwig LM400 depuis un moment, je crus il y a quelques semaines avoir enfin trouvé celle qui conviendrait. Une annonce LBC, un monsieur, région parisienne, d’un certain âge (j’apprendrai qu’il a 65 ans) me dit qu’il se sépare d’une superbe lm400 « série spéciale » d’il y a 10 ans, en état absolument irréprochable. Je pose plein de questions : on est bien sur une lm 400, pas une acrolite? Coquilles classiques ou tubulaires? Pas de cloquage du chrome? Cercles en bon état? La réponse est « formidable LM 400 état quasi neuf, peu jouée», « je m’en sépare à regret mais j’avance en âge et je ne peux plus jouer ».
Le tarif, 320€, hors fdp est ok pour un instrument en bon état.
Je passe sur moult échanges téléphoniques; le monsieur « ne sachant pas gérer des photos avec son téléphone ni son ordinateur » ne m’en adresse pas.
Je suis bêtement confiant quand j’ai quelqu’un qui me semble normal au bout du fil, et je n’ai jamais eu de problème jusqu’à ce jour..
Il m’adresse un RIB par la poste, j’effectue un virement et je reçois promptement le colis.
Et, patatras, à l’ouverture du carton.
Il s’agit d’une LM 400 effectivement (10 tirants, déclencheur P85, pas de snare bed, pas de sourdine donc années 80-2000), cercles à oreilles typiques) mais qui probablement aura tellement cloqué qu’un quidam a mis le fût à nu et l’a poli. Le badge keystone moderne a été décollé puis recollé, sans pose d’un nouvel oeillet.
Consulté Etienne de la Baguetterie Marseille qui ne s’y est pas pris à deux fois pour me dire qu’il me conseille de ne pas la prendre et que la caisse a perdu toute sa valeur selon lui. Même pas osé lui dire que je m’étais déjà fait avoir...
Evidemment, mon cher vendeur « tombe des nues », se dit de bonne foi, qu’il a acheté il y a 10 ans cette édition limitée (tu m’étonnes!!!) dans un magasin de Pigalle (no comment). Et qu’il est hors de question de me rembourser et que je retourne la caisse, ce que je demandais.
BREF
DE-GOU-TE.
Je vais consulter des amis avocats, mais je sais déjà qu’une procédure, même devant le tribunal d’instance, c’est du temps et de l’argent, et qu’il y a bien peu de chances pour que je prouve le dol sans recourir à des expertises payantes.
PS. Ce Monsieur habite en RP, à Flins-sur-Seine, et je tiens son nom à disposition de qui veut ou qui a des doutes sur son interlocuteur. Son prénom est Philippe.
